Ben et le loup

Mal aimé, malmené par son oncle, Ben vit mal dans une cabane à l’écart de la ville et des autres. Sans sa condition de valet et s’il n’était pas rejeté par les autres, il pourrait vivre heureux au sein de la nature car Ben aime pêcher, grimper aux arbres et écouter les oiseaux. Un jour, alors qu’il coupe du bois, il entend un petit cri… Un louveteau pleure. Aussitôt l’enfant protège et soigne l’animal. Entre eux naît un lien très fort et même guéri, le loup ne peut pas abandonner le garçon. Alors, ils vont partir ensemble, libérés de l’oncle mais toujours rejetés par les villageois. A deux, ils vont construire un univers où le travail rend heureux, où règnent la solidarité et la complémentarité : Ben cultive, le loup chasse. Un jour arrivent Pierre et son ours, il sera suivi d’autres enfants et d’autres animaux. Un autre jour, Léon et son mouflon, puis d’autres encore, Manon et sa troupe...

La lecture de ce petit roman de Raphaële Frier évoque bien d’autres références de la littérature enfantine et le dossier d’informations précise ces parentés, que ce soit celle du lien enfant/animal, celle des royaumes ou des utopies d’enfants, à quoi s’ajoutent les questions contemporaines de la vie au naturel, de la biodiversité en péril; mais le charme de ce récit provient plus particulièrement du personnage de Ben, fragile et fort, blessé mais capable de réagir, répondant par la générosité aux difficultés qu’il connaît. Ce héros positif émouvant suscite la sympathie du lecteur et la subtilité des illustrations aquarellées de Solenn Larnicol nous transporte dans un monde irréel que l’on a vraiment envie d’habiter.