L'affaire des fées de Cottingley : inspiré de faits réels

En 1917, dans un petit village anglais, une jeune fille férue de photographie accueille sa jeune cousine dont le père est soldat sur le front. Ensemble, elles s’échappent dans la nature verdoyante. Et puis un jour, la plus jeune et polissonne invente un gros mensonge pour éviter une dispute des mères : elles ont vu des fées au bord de l’eau. Fascinées, influencées par de vieilles légendes, les femmes répandent la nouvelle. Des scientifiques confirmés, des célébrités telles que l’écrivain Arthur Conan Doyle, s’enthousiasment. Seuls les enfants peuvent voir les fées, c’est bien connu, alors nos héroïnes vont les prendre en photographie. Des voix sceptiques s’élèvent cependant, mais rien n’y fera : l’histoire des fées de Cottingley perdurera.

La jolie fiction est pourtant entièrement vraie ; ce n’est qu’à l’âge vieillissant qu’Elsie et Frances avoueront, et encore à mots ambigus, qu’elles ont tout inventé… C’est la plus grande, Elsie, qui raconte cet été 1917 de jeux d’enfants aux conséquences bien adultes : le goût de la photographie, les dessins de mode ou de contes bien cachés, les mises en scène élaborées, et aussi le besoin de la petite Frances d’échapper aux angoisses de la guerre en se réfugiant dans un imaginaire qui la met en valeur. La culpabilité d’Elsie face au mensonge intervient de façon récurrente, soutenue sans paroles par la bienveillance du père. Mais la volonté de protéger l’enfance de Frances sera la plus forte. Et puis le temps passe si vite... Ecrit simplement et doté d’une bonne préface, le roman s’appuie beaucoup sur la force de son histoire.