Comme des sauvages

Les parents de Tom et Emma se séparent. Le jeune homme supporte mal le changement et profite de vacances pour disparaître dans une zone interdite de la forêt où vivent des bisons. Il rejoint en fait une communauté d’adolescents vivant en autarcie et dans un dénuement proche de la survie. Ce sont les enfants du village de C., poussés par les adultes à expérimenter une période d’innocence sauvage avant de devenir adultes. Plus tard, Emma part à la recherche de Tom. Elle découvre le secret de C. mais n’est pas acceptée et les adolescents la pourchassent. Des soupçons vont aussi peser sur Tom – désormais appelé Buck. La loi du plus fort s’applique… Ethan, grand ami de Tom-Buck, part à sa recherche et ce faisant choisit son propre destin.

Les références sont nombreuses et Vincent Villeminot n’hésite pas à les solliciter : Sa Majesté des mouches, Peter Pan, le film Into the Wild, un petit côté Stephen King dans la réflexion nature/culture… Mais l’auteur garde également son style tout personnel, d’une écriture claquante et de scènes aux émotions explosives. Il adopte la manière d’un narrateur qui observe, dissèque, semble ne pas prendre position mais plutôt inviter à la réflexion. Entre roman d’aventure initiatique et essai philosophique par la démonstration, Comme des sauvages se place à part. Une réussite captivante.