La forêt des tomates

Le fil rouge de cette histoire, c'est justement la couleur rouge de la tomate et du chapeau que porte Amélie, qui s'en va rendre visite à sa grand-mère. Pour cela, elle prend un train, amené à traverser la grande Forêt des tomates, où il y a un arrêt de trente minutes. C'est suffisant pour donner envie à Amélie d'aller se promener au milieu des tomates géantes et finalement de louper le départ du train. C'est aussi l'occasion de découvrir le secret de la sauce tomate fabriquée par des corbeaux, qu'utilise sa grand-mère. La boucle est bouclée, la petite fille marche sur les traces de sa mamie et grandit d'un seul coup durant sa balade en forêt qui la conduit à prendre des initiatives, à échanger avec des inconnus, à braver des dangers et même à traverser un lac à dos de crocodile. « Mon Amélie (...), on dirait que tu as encore grandi...» lance la grand-mère à sa petite-fille. Elle ne se trompe pas en voyant l'enfant arriver devant elle, toute joyeuse et autonome. Cet album a des liens avec La bouilloire de la même auteure qui évoquait une petite fille, Blanche, envoyée en ville par sa maman. Là encore, elle devait traverser bien des univers, dont une forêt, et sortir de cette aventure, encore plus grande et plus forte.