L'art d'être grand-parent

Dans L’art d’être grand-parent, nous assistons à l’éclatement des frontières physiques et temporelles pour partir à la rencontre des grands-parents mis en scène par des artistes photographes, poètes, peintres ou écrivains. Nous découvrons ainsi des grands-parents de différents pays et époques. La lecture commence par un poème en vers de Victor Hugo, L’Art d’être grand-père: à Guernesey, daté de 1877, puis nous admirons quelques pages plus loin une peinture de Frida Kahlo intitulée Mes grands-parents, mes parents et moi (arbre généalogique) de 1936. A noter que chaque double page met en dialogue un texte et une image. La double page 6 et 7 met en comparaison à la fois les attributs physiques d’une grand-mère (rides, taches de rousseur, chignon) décrite dans le texte La Reine du silence de Marie Nimier de 2004 et la femme âgée de la photographie de Sam Jinks, Woman and child (détail) de 2010. Le corps de cette seconde femme entre lui-même en relation avec le corps du bébé nu qu’elle tient dans ses bras. Ces deux corps entrent ainsi admirablement en dialogue de par les rides qui parsèment leur peau et la plasticité de cette dernière, due notamment à la lumière. De ce fait, au sein de chaque double page le dialogue qui s’établit propose un regard, dans lequel on se reconnaît peut-être, ou une réflexion sur la relation entre grands-parents et petits-enfants.

Cet ouvrage enchante par la beauté des œuvres visuelles et écrites qui représentent des grands-parents et petits-enfants. Ces représentations susciteront sans doute de belles réminiscences aux lecteurs.