La vie invisible d'Addie Larue

Adeline Larue est née dans un village de la Sarthe à la fin du XVII^e siècle. Jeune fille indépendante, influencée par une vieille sage-femme un peu sorcière, elle prie Dieu mais aussi les dieux anciens de la préserver du mariage et des enfants. Sans s’en rendre compte, elle conclut un pacte avec le diable. Il lui accorde du temps et la liberté, mais en contrepartie les gens l’oublient après l’avoir vue. Désespérée, Addie commence une errance à travers les siècles et les pays. Jusqu’à ce qu’elle rencontre un libraire new-yorkais, en 2014. Henry se souvient d’elle, ils apprennent à se connaître et ils s’aiment. Le bonheur enfin trouvé cache cependant un sombre secret. Addie saura-t-elle déjouer le piège du beau Luc, incarnation de sa malédiction ?

Le narrateur centré la plupart du temps sur l’héroïne la promène à travers le temps, les rencontres amoureuses avortées et aussi les guerres des hommes, comme pour souligner la finitude de l’existence au fond guère plus enviable que l’immortalité d’Addie. L’atmosphère est donc sombre et grave, jusqu’à l’échappée inespérée avec Henry. C’est une bulle d’espoir, une promesse de normalité. La dernière partie nous bouleversera donc, même si nous terminons sur une note diabolique que je vous laisse découvrir. Dense et intense, le roman se lit très bien malgré quelques longueurs – le lent parcours d’Addie pendant trois cent ans se répète. Un nouveau pacte faustien à découvrir.