Histoire de habiter

« Tous, nous habitons la Terre. Chacun de nous a une place : on peut la prendre, l’offrir, la défendre, la perdre, la partager, en changer ! »

Depuis les premières installations de l’Homme jusqu’aux maisons modernes de notre époque, la lecture d’Histoire de habiter propose un survol intéressant du sujet. On y apprend notamment que nos logements se transforment afin de répondre aux besoins spécifiques de l’habitant, dictés par le climat, par le mode de vie et la place à disposition mais également par la situation financière. Une maison à la campagne, un appartement millimétré dans une tour à Tokyo, une yourte mongole, une maison sur pilotis au Cambodge, une habitation de fortune dans un bidonville de Mumbai : tous offrent un refuge du dehors, un chez-soi, aussi fragile qu’il soit. Le choix de l’habitat peut varier en fonction de nos aspirations personnelles, comme une vie de partage en communauté mais également de moments-clés comme la vie estudiantine qui peut amener à quitter le domicile familial pour vivre sur un campus ou dans une colocation. L’absence de maison, symbole de protection, dévoile la précarité de la personne qui s’en trouve privée; alors que certains abandonnent leur maison pour fuir la guerre ou la pauvreté, d’autres utilisent l’habitat pour extérioriser leur richesse et leur pouvoir.

Relevant les inégalités et les diversités au travers le monde, ce chouette album documentaire témoigne également de l’inventivité humaine qui cherche à solutionner le manque de foyers et créer un mieux-vivre, comme la réalisation de l’architecte Le Corbusier, la Cité Radieuse à Marseille. Richement illustré, ponctué de petites réflexions philosophiques, le livre se termine par le dessin d’une fenêtre ouverte : une invitation à imaginer notre propre histoire de habiter. Sympa!