Chat blanc

Mathilde Arnaud, experte dans l’art du papier, poursuit avec Chat blanc l’aventure du pop-up démarrée avec Chat noir. Sur la couverture d’un élégant petit format noir se découpe la frimousse d’un chat, blanc, aux yeux bleus. Il se réveille la nuit et s’affranchit de la maison en dépassant les volets bleus qui s’entrouvrent.

Le lecteur est admiratif devant la finesse du dessin et celle des découpes. Tout en raffinement, dans la maison endormie, le découpage et la décoration du mur créent le volume et l’atmosphère de la pièce quittée. Seules les plantes veillent. Elles vont jouer un grand rôle dans l’escapade nocturne : le chat fait tomber un pot, PAF, il joue avec les feuilles, SCRIIICH. En effet, dans cette balade, une grande attention est portée aux petits bruits traduits en onomatopées. Elles animent le texte, enrichi de rimes et d’un vocabulaire précis, et concourent ainsi au raffinement ambiant, tout comme la composition des images et le jeu des trois couleurs : blanc, noir, bleu et rien d’autre. On remarque ainsi l’équilibre en couronne du chat qui lape l’eau du bassin, ou se planque derrière le buisson (en toute discrétion ! ), ou enfin la rondeur de la dormeuse que rejoint le chat à la fin de la nuit ! La narration, un peu convenue mais pleine d’humour, croise le chemin d’une souris mais ne semble pas l’attraper... Chat noir, Chat blanc, un super diptyque, et Mathilde Arnaud crée un univers malin comme le regard du chat, où le lecteur se sent bien.