Pas de climat, pas de chocolat

Tristan est un ado lambda, pas vraiment à l’aise dans cet entredeux qui dure et bouscule petit à petit toutes les certitudes enfantines. Jusqu’à ce qu’une comète traverse son champ de vision. Elle s’appelle Nina et c’est une activiste de la défense du climat. Coup de chance, elle est aussi dans la classe de Tristan, et entre eux, l’amour va naître du feu de l’action.

Trois beaux personnages féminins éclairent ce roman d’une aura féministe mais surtout tournée vers le futur, l’avenir : Nina avec son activisme fougueux et son assurance inamovible, la mère, éternelle aiguille de la balance qui oscille pour maintenir l’harmonie et le respect dans son foyer, et un personnage de grand-mère détonnant, de celles qui ont « fait Mai 68 » et ne se découragent pas d’en réactiver les conquêtes.

Les hommes, Tristan, son pote Justin et surtout son père, se débattent avec la redéfinition de leur statut, entre affirmation d’une virilité autoritaire chez le père, exhibitionniste chez Justin, et procrastination identitaire pour le héros.

Dans ce méli-mélo, que vient donc faire le chocolat me direz-vous ? C’est que Christophe Léon enrobe son argument sur le malaise adolescent d’une bonne couche d’humour et d’optimisme, à l’image de ces slogans brandis sur les pancartes des jeunes manifestants qui veulent partager ce gâteau de la vie, la belle vie, celle dont tous les adolescents rêvent et qui, afin de la construire, demande qu'ils et elles s’engagent ensemble, pleins d’espoir.