Une enfance japonaise (T. 2). Les vacances de Momoko

Deuxième tome réjouissant d’Une enfance japonaise, l’album propose de retrouver la petite Momoko au moment des vacances. La fillette détaille les aventures de son été au travers de quatre courtes histoires, à commencer par l’apprentissage obligatoire de la natation. Envieuse des bonnets de bain différents des autres élèves, signe de leur avancement, Momoko a honte de ne pas savoir nager. Heureusement que sa maman trouve une astuce pour lui redonner confiance. Vient ensuite le projet de voyage en famille, malheureusement annulé lorsque sa sœur Miyuki fait une crise d’épilepsie et doit rester à l’hôpital. Momoko séjourne alors avec ses grands-parents, qui habitent dans une maison qui lui fait un peu peur : l’odeur d’encens, les rituels mystérieux et surtout le trou effrayant des toilettes... Touché par l’inconfort de sa petite fille, le grand-père lui fait cadeau d’un bébé oiseau encore déplumé : Momoko devra le nourrir et en prendre soin. Petit Pitchu rentrera à Tokyo avec elle et fera la connaissance de Miyuki, complètement rétablie après son long passage en clinique. Enfin, à quelques jours de la rentrée, Momoko se rend compte de son retard dans ses devoirs scolaires. Sa meilleure amie Midori lui permettra de copier sur les siens et les deux copines en profiteront pour partager un dernier goûter de vacances composé de glace pilée au sirop, un vrai délice.

Puisant son inspiration dans son enfance passée dans un quartier populaire de la capitale, Kotimi nous invite à découvrir d’autres aspects de la culture japonaise : les bains publics, le butsudan avec l’offrande quotidienne de riz en l’honneur des ancêtres, l’ours magique avec une manivelle qui pile la glace mais également des mots inconnus comme yukata, soroban, ryokan dont on aura le plaisir de rechercher la signification. L’autrice-illustratrice mêle l’unicité de ses origines à des thèmes universels comme le handicap, la peur de la rentrée ou le plaisir de l’amitié, son trait naïf et expressif donnant merveilleusement vie à une Momoko malicieuse. Petit plus, les souvenirs d’été en fin d’album, tels que chanter devant un ventilateur : des bribes d’enfance au goût nostalgique et joyeux. Un énorme coup de cœur !