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Date de publication
Age-cible

Je m'appelle Sudan

Chun-Liang YEH
Album
à partir de 7 ans
: 9782355581939
15.90
euros

L'avis de Ricochet

Plus documentaire qu’album, Sudan de Dai Yun et Li Xingming raconte la belle et triste histoire d’un dernier géant. La narration strictement chronologique parcourt le temps et l’espace selon la thématique de l’extinction de l’espèce et celle de la sauvagerie humaine, même si l’honneur est sauf grâce à Jan, le soigneurs tchèque du zoo.

Sudan le rhinocéros vit dans une savane de rêve, riche d’animaux en liberté. Le sort de Sudan est celui de Bambi, rejeton choyé, il est propulsé dans la dure réalité par la mort de sa mère abattue par des chasseurs pour vendre sa corne.

Après ce drame, aux glorieuses images rouges et lumineuses de l’Afrique succède la grise et froide Tchéquie d’où cependant va renaître la lumière. À cet égard, l’illustration qui représente Sudan collé dans un angle de sa cellule, rayé de lumière par l’entrée de son soigneur, est pleine de symbole et d’espoir et les jeunes lecteurs seront émus par l’alternance des émotions éprouvées que révèle l’illustrateur avec sensibilité. La fluidité de l’aquarelle convient bien à ces sensations fugitives, du sourire aux larmes.

L’autrice développe le thème de la cupidité, la puissance de la corne affronte celle de l’arme sans victoire possible de l’animal. L’échec final de la conservation de l’espèce signe un désenchantement total : que vaut un pays de rêve si plus personne ne l’habite ? Le sentiment du « jamais plus » qui clôt le livre nous transporte dans un monde où plane le souvenir rêvé, heureux au détriment de la réalité. Une histoire poignante.

Présentation par l'éditeur

Petit, Sudan n’avait pas de nom. Sa maman lui disait : « Les rhinocéros n’ont pas besoin de nom. Quand tu veux faire savoir qui tu es, montre simplement ta corne ! » Mais bientôt, des braconniers tuèrent sa maman pour lui voler sa corne. Pour le protéger, on emporta Sudan très loin, dans un zoo où son soigneur lui donna son nom. Il y grandit, y aura une belle corne, se la cassera, mais elle repoussera. Il y vieillit et un jour, enfin, on le ramena dans sa savane natale.