John

À Liverpool, dans les années 1950, le petit John préfère mille fois faire le fou et chanter avec Julia, sa mère, que faire ses devoirs chez sa tante Mimi et son oncle Georges. Mais Julia a été déclarée inapte à l’élever suite au départ lointain de son père, et son nouvel amoureux est un affreux de la pire espèce. Alors John parcourt les rues, imagine des histoires farfelues autour d’Alice au pays des merveilles, s’amuse avec des gamins du quartier. Un jour, un locataire de sa tante lui offre un harmonica, et c’est le déclic : les rêves d’artiste de John commencent à prendre forme.

Emmanuel Bourdier continue d’arpenter les chemins de traverse musicaux de la littérature jeunesse et sublime ici l’histoire des Beatles. Le « je » qui raconte est volontairement modeste, englué dans un quotidien ouvrier a priori sans avenir. Sur cette sociologie typique de l’après-guerre, John est aussi un garçon triste en quête d’un amour maternel insuffisant. Ce n’est qu’à travers des noms de lieux, des lectures fantasques, un caractère obstiné que l’on devine le futur artiste… et ses fêlures. Intéressant, à partir de 13 ans environ, non pour la difficulté de lecture, mais pour le recul d'une histoire musicale.