Dix-huit ans, pas trop con

Le narrateur est un jeune des cités comme tant d’autres. Gouailleur, railleur, dealer pour la face A, sensible, pas méchant, intelligent pour la face B, celle qu’il cache soigneusement et ne dévoile qu’au lecteur auquel il s’adresse le temps d’une journée de vente et d’attente en haut des escaliers. Lui et son binôme vont être mandatés par le grand chef (invisible, forcément) afin d’effrayer un mauvais vendeur. La violence n’est pas dans leurs gènes et ils craignent des représailles à leur encontre.

Alors le narrateur exprime ses craintes en même temps qu’il raconte ses parents et ses sœurs, les copains, son amoureuse pour la vie… Lucide au milieu de son environnement, il sait bien que tout cela ne peut être que provisoire. La fin viendra bien plus vite qu’il ne l’imagine. Un langage jeune mais jamais démagogue, une introspection tout en naturel, une histoire choc qui ne s’oublie pas : Quentin Leseigneur frappe « beau et court » selon le titre de la collection.