Lettres du Kansas

1869, États-Unis. Ellie et son mari Richard ont déménagé à la ville, où Ellie déploie son talent de journaliste et Richard ses envies d’écrivain. Ellie correspond avec sa cousine Sarah, restée dans un petit village. La jeune fille lui parle des garçons qui la courtisent et de son travail chez la couturière locale. De temps en temps, la jeune Alice, sœur de Sarah, s’invite dans les courriers pour évoquer ses souhaits d’études de médecine. Le temps passe, les femmes font tourner la terre.

Ce résumé résolument féministe ne rend pas grâce aux personnages masculins dont certains sont de très bonne facture. Le roman fait assister à l’éclosion des droits de la femme, de sa place officieuse d’égale de l’homme avant de la gagner officiellement. Mais ces demoiselles restent aussi fleur bleue et amoureuses et papotent aisément à propos des hommes qu’elles aiment. Surgissent aussi les questions liées au racisme malgré l’abolition de l’esclavage, à l’urbanisation et au progrès galopants, à la dureté de la vie dans une nature toute puissante… La forme épistolaire maintient le suspense, rendant l’ensemble enlevé et tonique.