Au nom de Chris

Élevé par une mère trop aimante, dans la détestation d’un père inconnu, Adrien vacille lorsque sa meilleure amie déménage et que le harcèlement au collège s’intensifie. Il prend l’habitude de sortir la nuit, et rencontre Chris, un marginal qui lui parle de survivalisme et de fin du monde. Adrien puise dans cette rencontre une énergie, une confiance qui finiront par exploser au collège puis dans une fugue et enfin dans un sursaut salvateur.

L’adolescence, cette période des extrêmes, est rendue sous la forme d’un feu qui couve, qui se retient mais bouillonne, qui se retourne tantôt contre son créateur tantôt contre les autres, qui hésite entre autodestruction ou cri primal de vie. Nous pénétrons dans les moindres idées torturées du narrateur Adrien, en souffrance et pas décidé à se faire aider – voir le rejet de la psy. Il lui faudra aller très loin dans la violence verbale ou physique contre l’ordre établi avant d’admettre que, peut-être, l’avenir se situe dans une voie moyenne. L’écriture en déliés fluides au fil des pensées, les passages en vers libres lorsque Chris s’exprime contribuent encore à donner ses lettres de noblesse à ce roman de l’Adolescence avec un grand A.