Gone with the wind : d'après le roman de Margaret Mitchell

Roman fleuve et roman culte, roman d’histoire et roman d’amour, Autant en emporte le vent est d’une part ce qu’on appelle un « gros pavé », d’autre part un long long film. Il pourrait sembler impossible de le résumer en deux tomes de bande dessinée, et pourtant le pari est en passe d’être tenu. Couleurs chaudes et assourdies, piqué dynamique des mouvements, nous sommes assez loin des robes à froufrou éclatantes et des poses des personnages dans le film. Concision et ellipses, nous nous éloignons aussi du roman volontiers dense et approfondi. Alors, est-ce à dire que l’histoire en bande dessinée ne se conçoit pas sans ses médias prédécesseurs ? Pas forcément, car le langage propre à ce genre est exploité avec pertinence, tandis que les points de vue, les scènes choisies diffèrent légèrement ou bien sont vécues autrement, généralement avec moins d’emphase. Scarlett paye moins de mine, Mélanie est moins oie blanche, en résumé nous touchons davantage au vrai. A découvrir !