Les gens heureux de Pizzacati

Ah, que la vie est douce à Pizzacati ! Creusé dans une calanque lointaine, le petit village ensoleillé vit en harmonie avec le volcan voisin. Inspirés par ses sifflements changeants, les habitants composent des sérénades qu’ils jouent dans les ruelles et sur les terrasses. Les touristes sont si nombreux à profiter de cette douceur de vivre que les villageois travaillent d’arrache-pied pour les satisfaire. Un soir, alors que les commandes de pizzas s’enchaînent, le pauvre four à pizza surchauffé explose. Ni une ni deux, les visiteurs contrariés s’envolent vers d’autres cieux. Le village se retrouve privé de finances... et de pizzas. Mais une petite fille trouve une solution : au lieu de reconstruire un four, les habitants pourraient se servir de la chaleur naturelle du volcan.

Très chouette premier album jeunesse de Mathilde Ramadier, Les gens heureux de Pizzacati traite de la dilapidation de nos ressources naturelles ainsi que des effets d’un tourisme de masse fort gourmand et capricieux. Proposant des valeurs d’entraide et écologiques, le texte agréablement rythmé par des rimes met en avant l’ingéniosité de la jeune Margherita, touchée par le sort de ses semblables. S’il lui faudra insister afin d’être entendue par les adultes qui, sans elle, se seraient précipités dans une nouvelle ronde du « on fait comme on a toujours fait », la fillette finira par être reconnue pour sa vivacité d’esprit... et se verra honorée d’une pizza à son nom. Côté illustration, on retrouve avec plaisir le trait vif de Benoît Perroud avec une mention spéciale pour la personnification de la « voix » du volcan au grand œil malicieux. En bonus, la recette de la pizza Margherita en fin d’album. Sympa !