Catherine Louis, illuminartiste. Une palette enchantée de techniques
Illustration[s]: la création d'images à travers différentes techniques 2
Illustration[s]: la création d'images à travers différentes techniques 2
Catherine Louis est née dans une famille d’artistes et d’artisans, un crayon à la main. Elle ne l’a jamais lâché mais, chemin faisant, elle a enrichi sa panoplie de techniques au contact d’éminents professeurs, mais également en laissant libre cours à sa créativité et son goût pour l’exploration, la création, les essais, l’insolite. Comme elle le dit, «il faut tester, se réinventer, c’est chaque fois “toute une cuisine”»! Un émerveillement lorsqu’on ouvre les livres qu’elle a illustrés!
Un brin d’histoire…
Lorsqu’on demande à Catherine Louis de parler de techniques d’illustration, elle remet rapidement les choses dans le bon ordre: «Au départ, ce n’est pas la technique qui importe, c’est ce qu’on veut raconter!».
Soit! Mais encore?
On s’aperçoit rapidement que Catherine Louis est une femme curieuse, en recherche, en perpétuel mouvement. Elle essaie, expérimente, observe, recommence, s’inscrit à des stages qui la conduisent vers d’autres univers, d’autres techniques.
Depuis son plus jeune âge, Catherine Louis dessine. Dans un texte qu’elle publiera un jour, elle écrit (extraits):
J’ai beaucoup dessiné en attendant l’école,
Je dessinais tout comme je veux.
Et l’école a commencé.
On m’a donné une règle pour faire des droites,
Je dessinais tout avec ma règle.
On devait colorier sans dépasser,
Sinon la maîtresse me donnait des coups de bâton sur les doigts.
Je me disais: si elle tape trop fort, je ne pourrai plus dessiner.
Alors, je me suis donné de la peine, j’ai fait comme les autres.
Un jour, on devait faire notre autoportrait avec un ciel derrière.
J’ai fait un grand ciel rouge, la maîtresse a déchiré mon dessin.
Elle m’a dit que le ciel, c’était bleu!
J’étais triste pour elle, je me suis dit qu’elle n’avait jamais vu des couchers de soleil.
Heureusement, Catherine Louis ne s’est pas découragée et, à la fin de l’école obligatoire, elle choisit d’entrer dans une «école où on dessine toute la journée»: l’École d’arts visuels de Bienne. Elle y fera ses premières armes, tentant ici aussi de répondre aux standards et exigences de ses professeurs, sans grand succès semble-t-il:
Je n’avais pas de très bonnes notes car je ne voyais pas comme les autres.
Quand on dessinait du «modèle vivant», je faisais de trop grands pieds, de trop longs nez.
Et il n’y avait pas assez d’espace entre les yeux…
Sans se décourager, Catherine Louis s’inscrit ensuite aux Arts décoratifs de Strasbourg, où elle rencontre Claude Lapointe qui l’aidera, deux ans durant, à trouver son style, à expérimenter la liberté de s’écarter du «joli» pour s’exprimer d’une manière authentique. Elle raconte:
Il aimait mes dessins, il m’a même dit qu’ils avaient du caractère!
Je l’ai regardé tout étonnée!
«Ah bon? Je peux faire des grands pieds? Et des grands nez?
Mais alors, ça n’est pas faux?»
«Non! c’est comme ça que tu vois les choses, alors vas-y! Et exagère encore!
Fais des nez encore plus longs, des pieds encore plus longs!
On a tous une manière de voir les choses et les couleurs différemment.»
Alors, depuis ce jour, j’exagère, j’exagère, et ça fait du bien d’exagérer!
J’ai vraiment l’impression que ce que je fais m’appartient!
Aujourd’hui, Catherine Louis est riche d’une vaste expérience, son travail est très apprécié, largement reconnu, elle a illustré de nombreux ouvrages, essentiellement des albums pour enfants, mais pas uniquement. Tentons de retracer son itinéraire en portant notre regard sur les techniques, tout en gardant à l’esprit que la technique n’est rien à elle seule, elle n’est que l’instrument servant à porter le message, le résultat d’une recherche, l’expression d’un style et d’une personnalité.
Papiers-cailloux-ciseaux…
Crayon, pinceau, craie grasse, colle et ciseaux, rouleau, stylet, pipette, aérographe, acide, gravure sur bois, sur lino, sur métal, sur gomme, broderie, empreintes, photo retravaillée, taches, idéogrammes, film masquant, feutre, pochoir, papiers de diverses textures (soie, alu, plastique, transparent, cartonné…) froissé, plié, découpé ou déchiré, marouflage, objets de récupération, travail en relief, en volume…
On peut essayer d’énumérer les techniques et les matériaux utilisés par Catherine Louis, mais c’est sans espoir d’être exhaustif car régulièrement une nouvelle idée, un nouvel essai viennent enrichir la panoplie des possibles… L’ordinateur? Catherine maîtrise parfaitement les logiciels de traitement de l’image, mais ne s’en sert que de manière ponctuelle et marginale, en seconde intention si l’on peut dire. Catherine a besoin de toucher, de palper la matière, de s’y confronter, de se mettre en dialogue avec les matériaux, de malaxer ses idées… Textures, odeurs, manipulation font partie du travail au même titre que le geste, la forme et la couleur. Ainsi, dans les cas où l’outil-ordi est utilisé, les croquis sont préalablement faits à la main, les «fonds» créés au rouleau ou au pinceau, les différents éléments dessinés et découpés avant d’être scannés et utilisés (voir l’encadré ci-dessous consacré à L’île de Victor).
L’île de Victor
Catherine Louis a été sollicitée par les éditions Loisirs et Pédagogie (LEP) pour réaliser une série de livres sur des enfants «différents». Accompagnée de Marie Sellier pour les textes, Catherine a relevé le défi et a produit trois ouvrages: Les yeux de Bianca[1] (2018), L’île de Victor[2] (2020), et Roule, Sasha![3](2021). Bianca est aveugle, Victor autiste et Sasha circule dans un fauteuil roulant. Tous trois rencontrent des défis spécifiques, mais ces histoires tentent de montrer qu’ils sont, au fond, «comme nous».
Défi également pour les autrices, puisqu’il s’agit d’imaginer une histoire qui explique sans caricaturer, et qui montre ce que «voit» Bianca, ce que ressent Victor, et les questions que se pose Sasha qui se sent «comme un ovni»…
Le texte de Bianca est doublé en braille et la recherche technique pour que les illustrations soient accessibles à des non-voyants fut stimulante. Mais Catherine a choisi d’expliciter et de nous donner accès à sa démarche de création à propos de L’île de Victor.
Si les premiers croquis et la recherche du «matériel graphique» se sont faits avec couleurs, colle et ciseaux à la main, Catherine a exceptionnellement utilisé l’ordinateur: «Je n’ai pas l’habitude de cette technique. Mais pour toute la collection sur les enfants “différents”, j’ai fini par travailler à l’ordinateur. Même si c’était difficile pour moi, j’ai gagné́ du temps, j’ai évité de recommencer 3 ou 4 fois chaque image. C’est vraiment en faisant qu’on se rend compte si l’image fonctionne ou non».
Catherine fabrique «de la matière» (fonds, personnages, autres éléments…) qu’elle scanne et agence avec Photoshop.
Ses recherches s'opèrent à différents niveaux:
Recherche de personnages: «Pour les personnages au trait, j’ai travaillé́ en très grand format, au pinceau chinois, puis je les ai photographiés et nettoyé́s avant de les mettre dans mes pages. Souvent, je suis plus à l’aise de créer des animaux que des humains. Par exemple, le personnage de Sasha dans son fauteuil roulant est un lapin à grandes oreilles…». Pour ses personnages, Catherine a également essayé la technique du papier découpé, mais le résultat lui semblait trop dur.
Geste graphique: «Au niveau du geste graphique, j’ai eu envie de trouver des rythmes. Au début, je ne voulais illustrer ce livre qu’avec des structures répétitives. J’ai rempli un carnet entier de différents rythmes. Comme pour arriver à un genre de “transe” en m’imaginant ce qui pourrait être une forme d’autisme…».
Couleurs: Catherine a fait des essais en bleu qui ne la convainquent pas, elle continue alors avec d’autres recherches, en orange par exemple.
Autres explorations: Catherine traverse ensuite une étape où elle pense éliminer les personnages et ne parler que par métaphore, par bulles. Catherine fait encore d’autres essais en papiers découpés, dans des tons doux.
Recherche intérieure: Comment se sent Victor? Plusieurs tentatives de montrer la perception «particulière» qu’il a de lui-même, des autres, de l’environnement.
Ce long cheminement finit par déboucher sur un bel ouvrage. Mais écoutons encore Catherine: «Le plus difficile quand je réalise un livre, c’est de garder le côté spontané́ des croquis quand je réalise l’image “au propre” comme on nous disait à l’école! En fait, je n’aime pas quand c’est trop propre! Trop parfait! Je préfère la fragilité́ de l’esquisse!».
L’originalité du travail d’illustration de Catherine est à chercher ailleurs que dans une «technique», mais bien plutôt dans sa démarche de création, une démarche holistique qui tient compte d’un ensemble d’éléments, allant de la dextérité et la maîtrise technique à son envie d’essayer des «nouveaux trucs», en passant par «ce qui traîne» dans son atelier ou dans son jardin et… la demande des auteurs ou des éditeurs! C’est un travail d’artiste et d’artisane, une recherche permanente produisant quelques «ratages», mais surtout bien des découvertes inattendues et des créations vivantes et joyeuses. Catherine Louis mélange les ingrédients dans le grand chaudron de son atelier, goûte, rajoute du sel, recommence si c’est trop poivré, tente une autre recette si la potion ne lui plaît pas…
Mais Catherine Louis ne s’intéresse pas qu’au «sens strict» de l’illustration mais bien à l’objet final dans sa globalité: le livre! Format de l’ouvrage, qualité et couleur du papier, cadrage des images, agencement des illustrations dans et avec le texte. Nous la rencontrons dans tous les genres, petits cartonnés, grands livres avec peu de texte ou au contraire très bavards; couverture rigide ou souple; leporello parfois très sophistiqué, et nous croyons savoir qu’elle s’essaie au travail de reliure…
Si certains illustrateurs ont un «style» reconnaissable au premier coup d’œil, ce n’est pas si simple pour Catherine Louis. Certes, on retrouve des becs et des nez pointus un peu trop longs mais très expressifs, des cheveux raidis d’un trait, des oreilles de lapin qui gesticulent comme des bras… mais si l’on cherche à trouver des constantes, des «signatures graphiques» dans cette œuvre foisonnante et très diverse, il est nécessaire de distinguer des «périodes», des étapes ou des virages, liés à des rencontres, des découvertes, des explorations qui ont nourri avec bonheur sa créativité. Une constante: l’importance à ses yeux de créer une ambiance et l’art de la produire, parfois d’une simple silhouette, ou encore de la conjonction de couleurs et de formes pas nécessairement réalistes.
Quelques jalons
Mamma mia!… au crayon!
La série des Mamma mia![4] est caractéristique d’une première époque. Le graphisme est «très dessiné» pour reprendre les termes de Catherine, les pages sont complexes avec de nombreux détails finement observés et pleins d’humour. Mais dans cette série déjà, apparaissent marginalement quelques silhouettes, qui prendront peu à peu davantage d’importance dans l’œuvre de Catherine. On peut lire dans la présentation de l’ouvrage qu’elle «dessine des bonnes femmes toutes rondes avec des membres très fins qui n’en finissent pas d’embrasser le monde»…
Amours… en volume!
Catherine Louis présente Amours[5] comme un tournant dans sa création, puisque le travail se développe en volume. Il s’agit d’un coffret dans lequel on trouve, outre un livre poétique, un poster, un memory, un jeu des 7 familles permettant d’apprendre des mots d’amour en six langues.
Les illustrations du livre sont construites en volume, puis photographiées. Papier mâché, carton, papier plié en accordéon… car, pour la petite histoire, Catherine Louis joue de l’accordéon! L’affiche réalisée pour un concert d’accordéonistes lui donne l’idée de cette histoire. Le mouvement inspirant – ou respirant – de l’accordéon lui semble idéal pour représenter la relation amoureuse qui rapproche ou éloigne les personnages… dans un souffle! Un souffle et un mouvement appelant une réalisation en trois dimensions…
Taches et silhouettes
Il est fascinant de regarder Catherine Louis tremper un pinceau dans l’encre, faire une tache qui, d’un ou deux gestes, se développe comme par magie en une silhouette expressive, suivie d’une deuxième, puis d’une troisième… et nous voilà en une minute face à un sympathique échantillon de la diversité humaine, des grands et des petits, des bedonnants et des filiformes, avec chapeau ou hauts-talons…
Catherine explique: «Avec un crayon, on est dans la réflexion, dans la pensée, c’est une démarche consciente, construite. Avec la tache, je me laisse aller, je ne sais pas ce qui va m’arriver. C’est une technique très rapide, qui offre des surprises qui n’arriveraient pas autrement. J’aime développer des silhouettes à partir de la tache, c’est un premier mouvement, rapide, puis, avec un papier calque on rajoute des expressions. J’ai découvert la liberté de dessiner des personnages…».
Mais d’autres taches sont inspirantes et seront utilisées ou non pour une illustration: taches d’encre pliées «façon Rorschach», taches photographiées dans la nature, sur des murs, ou encore gravées à l’aide d’acide sur plaques. Sans oublier l’exploration récente de taches sur papier mouillé, forêts d’arbres dont le feuillage répond aux racines…
Rencontre chinoise
«Graphiste de formation, je me suis toujours intéressée aux signes et aux symboles», écrit Catherine Louis dans le Grand imagier chinois[6]. Son cheminement et ses recherches l’amènent à faire des rencontres qui marqueront profondément son style, et lui permettront de faire des stages de calligraphie en Chine, auprès d’éminents professeurs.
Cette période «chinoise» est marquée par le travail aux pinceaux, la gravure et le papier découpé. Catherine Louis raconte avoir été très touchée par de vieilles gravures sur pierre lors d’un de ses séjours au pays du Dragon, ce qui la conduit à travailler plus régulièrement avec cette technique (gravure sur lino, sur bois, sur gomme…), à reproduire ainsi des croquis qu’elle compose au pinceau. Rappelons-le, Catherine a besoin, lorsqu’elle crée, de toucher, de sentir la matière, de partir du geste et non du concept.
En parlant de Liu et l’oiseau [7], l’un de ses premiers ouvrages de cette période, Catherine Louis écrit: «J’ai d'abord dessiné au pinceau et à l'encre de Chine, puis j'ai photocopié les dessins et je les ai transférés sur des plaques de linoléum. La technique de la linogravure me permet d’obtenir un trait plus acéré, plus mordant que celui du pinceau sans perdre sa souplesse initiale. J’aime la gravure. La résistance de la matière à l'outil qui le creuse. C’est un contact physique direct avec l'illustration qui se crée»[8]. L’ensemble du procédé comporte d’autres étapes encore (photocopie sur film transparent, papier déchiré ou découpé…), qui ne relèvent pas du secret de fabrication, mais presque, tant elles sont difficiles à comprendre du premier coup!
Cette période en est également une de sobriété. On retrouve la sobriété des silhouettes, mais également celle des couleurs: du noir et du blanc, avec parfois une touche de rouge, ou un dialogue avec le bleu…
Papier découpé
Le jiǎnzhǐ est probablement l’un des plus vieux des arts populaires chinois. Mais on trouve également cette technique ancestrale au Japon (les kirie et les kirigami), au Mexique (papel picado) et dans bien d’autres pays, dont la Suisse bien sûr, où les canivets font la fierté du Pays-d’Enhaut!
Catherine découpe la plupart du temps à la main, au cutter. «Ça donne quelque chose d’incisif», bien plus intéressant que la machine, sur laquelle elle a fait des essais. Les Contes d’Orient[9] illustrent magnifiquement sa maîtrise de cette technique: les figures symétriques en particulier, collées en relief sur des papiers de couleur, sont de toute beauté.
Un autre ouvrage mérite le détour: Le Petit Chaperon chinois[10], œuvre d’art fragile et magnifique dont Marie Sellier a écrit le texte du conte chinois original. Un leporello rouge et noir que toutes les bibliothèques devraient posséder… (voir encadré).
Projets d’avenir
Catherine Louis a ramené d’une résidence en Italie une grande quantité de galets. Certains ont déjà trouvé un visage sous sa plume, mais elle prépare un livre sur son enfance, entièrement illustré par des «cailloux». Il ne s’agit pas, dans ce cas, des vraies pierres qu’elle réserve à un autre projet, mais de galets qu’elle crée avant de les agencer pour qu’ils illustrent son histoire. Jeux de couleurs et de textures sur papier: peinture, encre, taches, pinceau, rouleau, doigts… dans lesquels elle découpe au ciseau des galets de différentes formes.
Le leporello
C’est alors qu’elle était à Hong Kong que Catherine Louis a vu «un truc dingue» dans une exposition, un leporello en papier découpé. Ce fut le déclencheur! L’envie, partagée avec Marie Sellier, conduit à une reprise du Petit Chaperon tel qu’il se raconte en Chine, un conte illustré de manière magistrale dans un leporello rouge et noir. Ouvrage en papier découpé, dont les images peuvent être vues en fenêtre si on ouvre complètement le leporello, ou à la manière d’un pop-up si on lit l’histoire page après page.
L’histoire? Une grand-mère se fait manger par le loup alors qu’elle apporte des galettes à ses trois petites-filles. Le loup qui, avant de manger la grand-mère, s’était informé des petites, arrive chez elles pour les manger également. Ces dernières se sauvent par la ruse, selon des stratagèmes qui font penser aux 7 chevreaux et à Pierre et le loup…. La morale de l’histoire: «Qu’on se le dise les petites filles n’ont pas peur du loup!». Quant à la grand-mère… il n’en est plus question!
Un dernier mot…
L’œuvre de Catherine Louis est imposante! Plus de 130 titres publiés par cette «illuminartiste» comme l’appelle avec bonheur Sophie Van der Linden.
S’installer à la grande table de l’atelier, bavarder avec Catherine pendant qu’elle brode une illustration ou coud une reliure, découvrir les trésors qui trainent un peu partout, ou encore ceux qu’elle sort d’un tiroir pour expliquer une technique ou une démarche, c’est un plaisir mais en même temps une angoisse: comment traduire ce foisonnement en 10 000 signes?
Si vous ne connaissez pas encore cette artiste, je ne peux que vous encourager à aller à la bibliothèque découvrir les ouvrages épuisés, ou à la librairie pour vous offrir l’une de ses dernières créations! Et si vous passez par La Chaux-de-Fonds, tentez votre chance et frappez à la porte de son atelier, elle y sera peut-être!
Écouter Catherine parler «techniques», donne envie de faire un «guide» pour illustrateur en herbe!
Petit florilège:
- «Il ne faut pas commencer par se demander quelle technique utiliser, ça bloque! Il faut se demander ce que l’on veut raconter…»
- «Une bonne illustration ne paraphrase pas le texte… il faut ouvrir d’autre portes, surprendre le lecteur…»
- «Il faut se réinventer, tout le temps… Tester les matières, les couleurs… Le “ratage” est source d’inspiration… C’est chaque fois un peu de la cuisine!»
Références:
Louis, C, Friot, B., et al. Catherine Louis, Illustratrice, Illustratorin, Illustratore, Lausanne, Éditions LEP, 2003
Louis, C., Raconte-moi une image, Le Locle, Éditions G d’Encre, 2017
Plan fixe sur Catherine Louis, interviewée par Patrick Ferla, juillet 2020: https://www.plansfixes.ch/films/catherine-louis/
Le site de Catherine Louis: https://catherinelouis.ch
Notes:
[1] Marie Sellier, Catherine Louis, Les yeux de Bianca, Loisirs et Pédagogie, 2018
[2] Marie Sellier, Catherine Louis, L'île de Victor, Loisirs et Pédagogie, 2020
[3] Marie Sellier, Catherine Louis, Roule, Sasha!, Loisirs et Pédagogie, 2021
[4] Gardi Hutter, Catherine Louis, Mamma mia!, série publiée dès 1997 chez Nord-Sud en français et Orell Füssli en allemand, puis rééditée en 2010 chez G d’encre.
[5] Catherine Louis, Amours, Editions Thierry Magnier, 2001 (épuisé), réédité en 2008 chez Loisirs et Pédagogie (en coffret).
[6] Catherine Louis, Le grand imagier chinois, Picquier Jeunesse, 2015
[7] Catherine Louis, Liu et l'oiseau, Picquier Jeunesse, 2003
[8] Catherine Louis, Illustratrice, p.52
[9] Jihad Darwiche, Catherine Louis, Contes d’Orient, Saltimbanque Éditions, 2018
[10] Marie Sellier, Catherine Louis, Le Petit Chaperon chinois, Picquier Jeunesse, 2010, réédité en 2017 chez Picquier Jeunesse (sans les découpes)