Anne Herbauts, la tête dans la haie
Résumé
La collection Orbe invite le lecteur à aller voir ce qui se passe hors des sentiers battus avec, en ligne de mire, la relation que l’auteur interviewé entretient avec la proposition « je lis, j’écris, je suis lu ».
Ces sentiers sont aujourd’hui ceux de la relation textes-images qu’Anne Herbauts développe dans une œuvre dédiée à la jeunesse, mais pas que... Auteur jeunesse, elle trouve intéressant les livres qui proposent plusieurs niveaux de lectures et où adultes et enfants peuvent se promener ensemble. Le cheminement d’Anne Herbauts sur le sentier de l’écriture s’inscrit par les mots qu’elle assemble et les images qu’elle construit, pour dire et redire le monde autour.
« Le livre prend corps quand je prends les premières notes. Parfois c’est du texte mais j’ai déjà des pensées images. Je prends presque des notes écrites pour l’image, je dessine très peu avant ! Le format vient assez vite et je ne peux attaquer l’image physique, l’art plastique, que quand j’ai fait le chemin de fer du livre, quand j’ai mis à plat toute la structure avec le rythme et le déroulement temporel. Quand j’ai le chemin de fer du livre, j’ai la respiration du livre. Quand j’ai l’image avant, je peux tout jeter en général.»
Hors du jardin bien organisé, elle observe la vie qui fourmille. Elle nous raconte la nécessité des assonances, du sauvage, de la caillasse, des cairns, et met en abîme la question du réel, celui de l’histoire, de l’auteur et du lecteur.
« Il vaut mieux donner des livres qui ne sont pas lisses aux enfants. » Assurément, elle leur donne avant tout des livres à partager.
Pour Anne Herbauts, il ne faut pas rester au milieu du jardin – dans ce qui est connu et reconnu – il vaut mieux expérimenter d’autres dimensions et mettre la tête dans la haie.
DOLPHIJN, Frédérique. Anne Herbauts, la tête dans la haie. Noville-sur-Mehaigne : Esperluette (Orbe), 2019. 88 p.
ISBN 9782359841152