Algernon Woodcock : L’œil Fé, première partie

Direction l’Ecosse du XIXème siècle où nous faisons la connaissance d’un duo un peu singulier, les docteurs McKennan et Algernon Woodcock. Ils sont amis, le premier est grand, le second est nain. Ils séjournent dans un village écossais où McKennon fait un remplacement. Une nuit il est appelé au port avec Woodcock pour soigner un brûlé mais la tempête les oblige à trouver refuge en chemin dans une chapelle dédiée aux bateaux naufragés. Le cocher leur raconte des légendes et des récits de mer, notamment celui de John Penduick, seul rescapé d’un terrible naufrage dix ans auparavant. Quelques jours après, Algernon se rend chez Penduick, dont la femme doit accoucher. Puis il disparaît mystérieusement …

On est immédiatement pris par ce récit envoûtant et mystérieux, dans une terre battue par les vents et les embruns, dont on devine que les habitants ont bien des choses à cacher. Guillaume Sorel, le dessinateur, n’a jamais été aussi bon, que ce soit dans les expressions des visages de ses personnages, sculptés par les jeux d'ombre et de lumière, dans la mise en place de décors magnifiques ou dans sa gamme de couleurs chaudes. Un régal !