Animaux

« Les apparences sont parfois trompeuses » : cette petite phrase tirée innocemment du milieu de l’album le résume parfaitement, tout comme son titre original, Wild about shapes, rendait mieux compte des techniques malignes de l’illustrateur que le Animaux français. Sur la page de gauche, un aplat de couleur vive voire violente. Sur la page de droite, un transparent recouvert d’une autre forme de couleur. Quand on pose l’un sur l’autre, on obtient un animal, certes stylisé mais reconnaissable avec des yeux aiguisés. Une histoire se construit plus ou moins en tournant les pages, de la girafe (grande) au lapin (petit), du papillon (vole) à l’oiseau (vole aussi), de la souris qui fait peur à l’éléphant, de la pieuvre qui fait peur elle aux poissons… On s’amusera à retrouver l’animal précédent sur la page suivante, lien ténu rappelé par le discours – le texte – : malgré leurs différences, ils sont tous des animaux. Esthétique et un rien intellectuel (ce qui ne gâte pas l’ensemble).