Arthur et le phénix aux trois louches

Chaque année, le deuxième dimanche d’octobre, la fête des Louches est organisée à Comines, petite ville du Nord, et ce, depuis le 15ème siècle. On jette des cuillères en bois sur la foule depuis les fenêtres de l’Hôtel de ville.
Le roman de Géraldine Elschner raconte l’origine de cette pratique populaire très prisée.
Un matin de 1454, le jeune Arthur, apprenti couvreur, nettoie des ardoises dans l’enceinte du château. Il reçoit sur la tête une louche (cuillère en wallon) qui porte de mystérieuses inscriptions. Comme Arthur ne sait pas lire, il va trouver le curé qui lui explique le sens des trois lettres gravées. Il s’agit des armes du seigneur Jehan, disparu du château dans des circonstances étranges, et remplacé par un nouveau seigneur, autoritaire et injuste. Qui a lancé cette louche du haut du donjon ? Sire Jehan serait-il prisonnier ? C’est l’affaire –très louche- qu’Arthur va résoudre avec l’aide de quelques adultes pleins de ressources. Arthur n’a pas froid aux yeux et, même s’il n’est pas instruit, il est intelligent et vif, il n’hésite pas à se jeter à l’eau pour faire triompher la vérité.
Un roman alerte et bien mené qu’on lit avec beaucoup de plaisir. Il mêle l’aventure et l’Histoire, sans que cela soit pesant, et l’on apprend, mine de rien, quantités de choses sur la vie au Moyen Age.
Un petit mot aussi pour les illustrations malicieuses de Martin Desbat.