Au bureau des objets trouvés

A l’intérieur d’une petite cabane, un « employé » stylé et attentif semble attendre le client. C’est un chien, moustachu, chargé de ramasser les objets perdus dans son village et de les mettre à disposition des propriétaires. Et il y en a ! La première visiteuse est une limace. Erreur, c’est un animal qui a perdu sa maison « ronde comme un tourbillon », c’est un escargot.

L’album est donc construit sur ce principe en deux temps. Tout d’abord, un animal se présente, le préposé l’identifie à tort. L’animal proteste et déclare ce qu’il cherche. A ce moment - là, le receveur donne l’objet manquant et l’animal est identifié sur un deuxième tableau. Il est alors rassuré et heureux.

Se présentent ainsi un gros chat qui a perdu l’écharpe de son père ; un chevreau à la recherche de son pull ; des souris en manque de manteau et un ours blanc sans bottes ni gilet, ni lunettes : ils s’avèrent être un lion, un mouton, un écureuil, hérisson ou chauve-souris ou un panda !
Chaque saynète est un portrait lacunaire qui exerce le sens de l’observation des petits lecteurs et une devinette qui les invite à jouer. La petite boutique se vide au fil de la journée et le soir le rideau tiré sonne la fin du jeu.

L’illustration accompagne la recherche. On voit d’abord comme un décor fixe, le bureau avec son agent compatissant et le demandeur très triste, puis ensuite, pleins feux sur l’animal bondissant de joie. Les expressions des visages affligés, la peine qu’ils éprouvent et la joie qui suit, forment un cadre narratif répétitif propice à susciter l’intérêt des enfants.