Bons baisers de Kabylie

Achmy Halley avait publié, il y a quelques années, L’Oasis d’Aïcha, nous plongeant dans l’univers des souvenirs d’enfance et dans un pays aimé et rêvé. Comme en réponse, voici Bons baisers de Kabylie, entre journal intime et roman épistolaire. L’auteur nous convie à suivre une jeune collégienne, Soraya, et son amie, Blandine. Elles partent en vacances en Kabylie en compagnie des parents de Soraya. Ce pays, elles ne le connaissent pas et dervont peu à peu le découvrir, se familiariser avec les coutumes, affronter d’autres univers. Mais ce pays est également celui de la grand-mère de Soraya, Mamie Aïcha, décédée récemment. D’un côté, un échange épistolaire avec leur professeur, Soraya s’étant engagée à faire une exposition au collège à la rentrée. D’un autre côté, un roman parsemé des souvenirs de cette grand-mère tant aimée. Enfin, la découverte d’une Algérie familiale, entre mer et plage, entre difficultés et souffrances. On découvrira, dans un texte très bref et épuré, le chant du muezzin, l’expérience du hammam, les retrouvailles familiales, les cousins, l’amour naissant (entre Blandine et le cousin Zidane), les chansons d’Idir…une foule de sentiments et de perceptions, parfois justes d’autres fois plus anecdotiques (on pourra regretter l’absence du père et plus généralement des parents). On découvra surtout un pays bien réel, avec ses joies et ses peines. Si les souvenirs et les regrets du départ sont peut-être un peu trop présents, il n’empêche que ce texte reste d’une bonne facture, permettant de confronter les extravagances qui courent sur l’Algérie et la vie au quotidien faite de petits riens qui rendent souvent heureux.