Circorama

Circorama… : un titre qui ouvre les portes du rêve, car le cirque, la légende des baladins, font toujours rêver les enfants, même si de plus en plus de spectacles choisissent de cibler un public plus large, plus adulte. Coline Garcia souhaite, avec cet ouvrage, renouer le lien avec le public des enfants, celui qui s’enchante de la simple évocation de la « piste aux étoiles », et peut-être susciter des vocations !

Aussi cet ouvrage brosse-t-il un vaste panorama de l’histoire du cirque et des jeux antiques, en passant par la piste du spectacle équestre au XVIII^e siècle, pour arriver au spectacle sous chapiteau, fixe ou itinérant, qui ravit encore aujourd’hui le public.

L’ouvrage est très riche d’informations diverses, avec une table des matières explicite, un lexique, et la belle mise en images de Victoria Roussel. Après un historique complet, l’autrice s’attarde sur la fabrication actuelle d’un spectacle, et les rôles déterminants des circographe, dramaturge, scénographe qui le conçoivent, et tous les professionnels de la réalisation avec parmi eux les artistes interprètes juste évoqués, alors que la magie et la réussite du spectacle repose sur leur maîtrise et leurs performances. Mais les disciplines du cirque sont détaillées dans le chapitre suivant, essentiellement celles qui s’appuient sur la maîtrise du corps, acrobaties, équilibres, jonglerie, et qui donnent à l’ouvrage un aspect technique un peu plus sportif.

Par contre, rien sur la magie et l’illusion, sur les fauves qui autrefois attiraient les foules (qu’en est-il aujourd’hui ?), peu sur la musique si particulière, spécifique, qui emporte les cœurs. Pourtant, ce qui charme toujours en particulier les enfants, c’est bien la magie du spectacle, l’aspect « c’est impossible mais ils l’ont fait», toute cette parade splendide, lumineuse, rythmée qui transporte le public dans un autre monde, avec Monsieur Loyal le magnifique chef d’orchestre du spectacle !

Cette brillance, ce témoignage de l’art de l’illusion qui nous transporte et nous fait rêver, c’est ce qui manque finalement à cet ouvrage pour être le vrai Circorama que l’on pouvait attendre.