Comment j'ai marié ma mère

Stella, la mère de Willa, est organisatrice de mariages. Femme blessée par le décès de son mari, elle déménage quand ses relations amoureuses deviennent sérieuses, en entraînant Willa avec elle. Cette dernière a pourtant des envies très simples : avoir un père, une vie stable. A Cape Cod, avec l’aide de sa grand-mère, elle espère bien trouver le prince charmant pour Stella.
Jeune fille solitaire, la narratrice Willa voudrait un monde idéal, plus ou moins créé à partir de ses lectures – elle dévore en effet tous les classiques de la littérature anglo-saxonne, de Shakespeare à Louisa May Alcott, que nous (re)découvrons au passage. Secrète, elle manipule son entourage pour la bonne cause : en cousant des noyaux de cerise dans les robes des mariées pour leur porter chance, en invitant Sam, son professeur d’anglais, à un pique-nique avec sa mère… Mais sa trop bonne volonté se retourne contre elle ; elle devra aller jusqu’à la fugue avant de communiquer clairement avec sa mère. L’écriture est simple, le ton alerte, reflet des états d’âme de Willa oscillant entre espoir, bonne humeur et découragement. Son besoin palpable d’amour, ses relations très proches avec sa grand-mère et le vieux libraire lui apportent un côté touchant et l’empathie est très facile. La fin se fait peut-être excessivement « leçon de vie », mais on passe un bon moment de lecture, rempli donc lui-même d’autres lectures (voir la sélection de Willa en dernière page)