Comment l’homme a compris que le singe est son cousin

S’il est des connaissances qui paraissent aujourd’hui évidentes, leur accouchement s’est parfois avéré plus difficile. A travers des sujets aussi diversifiés que l’origine des bébés, la forme de l’univers, la nouvelle collection « La connaissance est une aventure » éditée aux Editions Gallimard jeunesse prend le parti d’expliquer aux plus jeunes comment l’homme a découvert ou résolu certaines questions. C’est donc le chemin du savoir, ses tâtonnements et ses obstacles, mais aussi l’état des connaissances actuelles qui sont ici décrits. Et c’est vraiment réussi ! Dans « Comment l’homme a compris que le singe était son cousin », Juliette Nouel Rénier, philosophe et journaliste, avec l’appui de Pascal Picq, paléoanthropologue au Collège de France et conseiller scientifique de ce titre, s’interroge sur la question de la parenté entre l’homme et le singe. Si cet animal est bien notre cousin, on apprendra plus particulièrement que l’homme a un ancêtre commun avec les grands singes et qu’il n’a pas toujours été homme. Tout débute au début du XVIe siècle lorsque, pour la première fois, des explorateurs européens découvrent l’existence de grands singes sur le sol africain. Il y a la théorie de l’évolution de Darwin bien sûr, mais seront aussi épluchées les découvertes de Buffon, Cuvier, Lamarck ou Linné, la recherche du chaînon manquant, la découverte de fossiles ou d’ossements, les avancées de la paléoanthropologie, de la biologie moléculaire, ou encore de la primatologie, etc. Pas à pas et de manière chronologique, l’auteur retrace avec rigueur et clarté toutes les pistes sur cette question en détaillant les croyances de chaque époque, la portée révolutionnaire de ces découvertes, les divergences des approches tout autant que la difficulté à faire accoucher ces connaissances. Un angle intéressant, un propos clair et actualisé pour un documentaire parfaitement ficelé. Un grand bravo.