Sur une pente malaisée, une très petite souris noire court devant un très long crocodile aux crocs impressionnants. Tout à coup, la souris stoppe (aurait-elle un point de côté ?) et fait face à son poursuivant avec l’aplomb d’un gros mensonge « ma mère est une sorcière ». Cette recette rebattue mais éprouvée entraîne la menteuse à raconter des histoires de plus en plus énormes. Tenir son ennemi en haleine pour sauver sa vie a été très profitable à Shéhérazade mais notre souricette n’a pas toute la finesse de la belle princesse.

La chute de l’histoire qui reprend le début est très drôle. La mise en récit graphique très sobre, une empreinte noire réduite à une longue queue, deux grandes oreilles, des yeux expressifs, contraste avec le crocodile résumé à une silhouette écailleuse et une redoutable série de crocs. Une petite histoire pétillante pour apprendre les rudiments de la grammaire du récit et les ressorts fondamentaux du comique !

Danielle Bertrand

Présentation par l'éditeur

Pour tenter d'échapper au crocodile qui veut la dévorer, la souris n'hésite pas à l'arrêter dans sa course pour lui raconter des histoires toutes plus abracadabrantes les unes que les autres et ainsi détourner son attention... Le crocodiles finit par s'endormir mais la souris ne saisit pas cette occasion pour s'échapper.

Un tête de lard qui rappelle que les mots peuvent être les meilleurs et les pires des alliés !