Demain l’Afrique

On s’interroge en Europe sur un projet de Constitution… Demain l’Afrique entre autres qualités donne à entendre l’unité, un peu mystérieuse pour nous les blancs, du continent africain. Une unité profondément humaine. Basée sur le respect et la reconnaissance de ce qui est beau dans l’autre.

Mais ce n’est pas tout. Ce long chant, qui se noue dans la parenté des longs poèmes de la Négritude chère à Senghor, Césaire et leurs frères méconnus, comme un réquisitoire parcourt l’histoire de l’Afrique. Cette histoire récente, celle qui pour nous commence avec la colonisation, faisant fi de toute son histoire et de ses grands personnages comme des humbles, et se continue avec les sans papiers en passant par Verdun…

Et quoi encore, sinon l’espoir d’un réveil. Notre monde est orphelin de l’Afrique, de sa sagesse, de son regard, de sa chaleur humaine.

Ce long poème tient en main et en bouche. Saisir le livre c’est prendre un risque. Le risque de se laisser prendre par la voix du poète et de ne plus le quitter. Quand la poésie tient ainsi, page après page, son lecteur en haleine…



Là où mille feux brillent avec éclat

Mon corps noir avale toujours la lumière.

Au royaume scintillant

J’ai été appelé.

Je suis venu

Rejoindre la cohorte

Des nantis de « sans papiers ».

J’ai bien croisé l’humaine bonté

Mais tout ne fut pas beau hélas.

Patrick Joquel