Des étoiles au plafond

La mère de Jenna a un cancer du sein. Longtemps, la jeune fille a cru qu'elle guérirait. Mais depuis quelque temps, tout s'accélère, et Jenna, treize ans, n'en peut plus de cette mère malade qui l'empêche d'avoir une adolescence normale... surtout quand elle croise sa voisine la jolie et populaire Pénélope dans les escaliers...
Sur un sujet aussi tendu, Johanna Tydell a choisi une approche pudique : courts chapitres et phrases simples, emploi de la troisième personne, voire du qualificatif "une fille" pour désigner Jenna, place aux dialogues pour couper les moments trop psychologisants. Il n'empêche que le narrateur omniscient sait bien se glisser dans la tête et le quotidien de l'héroïne. Il nous raconte ses angoisses et son rapport compliqué à la mort, à la vie aussi à travers la puberté, les garçons. C'est violent, dur, pas toujours avouable mais d'une grande justesse humaine. La dégradation physique de la mère est dite avec lucidité quoique sans insistance. Contrepoint de départ, le personnage de Pénélope enrichit le roman d'un exemple d'une résilience certes mal orientée mais finalement positive. Grâce à un soutien mutuel inattendu, l'une comme l'autre de ces jeunes filles en fleurs parviendra à gagner à défaut d'une sérénité, une envie de grandir droite. La vie continue, quoi.