Détectives de père en fils (T. 1)

Depuis la publication de « Le Code », un livre qui ressemble à s'y méprendre à un ouvrage de développement personnel, une vague de folie balaie l'Angleterre, provoquant des hallucinations morbides et poussant certains lecteurs au crime. Dans ce même laps de temps, le détective Alan Kingsley, spécialiste en affaires inexplicables, se réveille d'un très long coma hypnotique. Ayant recouvré toutes ses facultés, ce dernier fonce à son domicile pour y récupérer « sa bible » qui contient toutes les informations qu'il a collectées au fil des ans sur une puissante et mystérieuse organisation criminelle. L'ouvrage a malheureusement disparu, mais pas Darkus, le fils du détective, qui connaît sur le bout des doigts l'entier des dossiers y figurant. Désormais, père et fils font la paire...

Chapeau et costume en tweed, taxi et métro londoniens, sandwichs triangles à la confiture, le décor (tiens, il manque le smog !) de ce polar so british où il est question d'occultisme et de magie noire est planté. Rohan Gavin, dans un style qui ressemble plus à de l'Agatha Christie qu'à du Stephen King, nous livre une intrigue intéressante mais pas palpitante. L'intérêt du roman se situe plutôt du côté des personnages, notamment de Clive, le beau-père blaireau, narcissique et amoureux des grosses cylindrées, de Darkus, détective en herbe imbattable, ainsi que de son père Kingsley, enquêteur sur le retour. Si l'on perçoit une pointe d'humour tout au long de ce récit, elle mériterait d'être développée davantage pour que l'on puisse savourer pleinement cette nouvelle série policière.