Du bout de mes doigts

Elle est très sérieuse, cette petite fille en tutu rose qui présente à ses parents un spectacle de son imagination. D'une noix de coco, elle fait un lac, puis un poisson « automobile », jusqu'au reflet de la lune qu'elle attrape (c'était le visage du poisson quelques instants auparavant), etc., etc. Sa fantaisie poétique, un rien débridée, se dessine en formes colorées, aussi vivantes que sa jeunesse, sur des fonds noirs et des décors dégradés de gris : nous sommes au théâtre, s'il vous plaît ! Toute-puissante, la danseuse inventera même finalement l'arc-en-ciel.

Les images en disent toujours plus que le texte court, et on appréciera la double-page du salon dévasté par cette énergie enfantine. D'une fraîcheur originale et tendre, un album malicieux qui sait se faire ode à l'innocence croquant la vie !