Du temps que les arbres parlaient

Agé de douze ans, sans père et avec une mère absente, l’enfant a déjà envie de disparaître. Qui va l’écouter ? Le chêne centenaire a appris à parler au fil du vent qui lui racontait les humains…
En sept jours – sept scènes – le vieux chêne va rendre le goût de vivre au jeune garçon. Il le brusque parfois, se dispute avec lui, l’amène même jusqu’au bout de sa démarche dangereuse, mais surtout il l’écoute et le fait parler, de lui et de ses sentiments. Le père musicien est parti parce qu’il avait perdu sa trompette, que l’enfant cachait dans une couverture… La mère ne s’en est jamais vraiment remise. Et le drame fait culpabiliser notre héros à mort – c’est le cas de le dire. La relation arbre/garçon est progressive, faite de digressions qui se raccrochent finalement au propos principal, aussi de jeux sur les mots dans lesquels le chêne se fait pédagogue. L’arbre remplace pour l’enfant la figure du vieux sage, du grand-père habituel en littérature de jeunesse. Mais le choix particulier de l’auteur apporte une profondeur supplémentaire à la réflexion sur la mort, il la lie à la nature, vue ici comme une force de vie têtue. Une pièce émotionnellement forte, dure parfois (voir le passage du sac sur la tête), mais finalement pleine d’espoir en l’avenir.