Emile et Angèle, correspondance

Angèle la Française et Emile le Québecois correspondent, à la demande de leurs maîtresses. C’est Angèle, décidée et mutine, qui donne le ton : il y aura les lettres officielles, lues par les adultes, et les autres, qui seront vraiment envoyées. Elle mettra en place une « journée fax » et une série de messages électroniques. Emile s’adapte et montre rapidement son inventivité : une lettre avec une cassette de bruitages, l’histoire de stations de métro… Un appel téléphonique, au cours duquel on comprend qu’Angèle n’a pas de grand frère ni Emile de petite sœur comme chacun l’avait annoncé, clôt la petite pièce.

Les Editions Théâtrales nous gâtent une nouvelle fois avec cet échange épistolaire à jouer à deux personnes. Les auteurs se sont réellement envoyés des écrits, avant de les retravailler ensemble. Courtes, denses, amusantes, tendres, les lettres ponctuent 6 mois de la vie des écoliers. Différents temps sont expérimentés : long avec la lettre par la poste, immédiat avec le fax, moyen avec Internet. Les hésitations, les fautes de français, les remarques sur leur vie quotidienne, en un mot la naïveté et l’innocence des enfants rendent la pièce rafraîchissante à souhait. Un vent de bonheur par deux auteurs chevronnés dans le monde du théâtre pour la jeunesse.