Génération K (T.1).

« Aujourd'hui, je vais avoir 16 ans et c'est le PIRE jour de ma vie, parce que pour l'occasion Mère a prévu un bal pour me lancer dans le grand monde. »

Kassandre, avec ses Dr. Martens et ses cheveux peroxydés, fait le désespoir de ses parents aristocrates, qui se plient en quatre pour faire entrer leur fille dans le rang. C'est pour faire plaisir à Mina (sa sœur de cœur, fille de domestique) que Ka (pour les intimes) accepte de se déguiser en Barbie d'un soir. A l'issue de cette innocente soirée, le destin des deux jeunes filles, dotées d'étranges pouvoirs, va basculer. Ka fuit aux côtés de George, un enfant abandonné devenu un délinquant aux pouvoirs impressionnants. Quant à Mina, elle fait la connaissance de son père, le cannibale de Naples. Les trois jeunes gens - activement recherchés par la mafia napolitaine et le patron de Biomedicare (qui est aussi le père de Kassandre) - testent leurs pouvoirs sur leurs poursuivants, prêts à tout pour posséder une goutte de leur précieux sang. Ces mutants de la «génération K» (une mutation de leur ADN sculpte certains de leurs chromosomes en forme de K) possèdent des pouvoirs illimités. Combien sont-ils? Telle est la question...

Kassandre, Mina et George, trois personnages aux profils antagonistes, se partagent le devant de la scène avec en toile de fond la voix du Maître (Dieu, matrice, conscience de la Terre ?) qui interpelle héros et lecteurs : « La terre souffre, elle hurle sa douleur, sa rage et son malheur. La terre se meurt, la terre étouffe et sa rage nourrit ma colère. Hommes impudents, larves immondes, qu'avez-vous fait ? Cette planète que vous deviez fouler avec respect, caresser avec douceur, aimer comme une mère nourricière, que lui faites-vous subir ? »

Addictif, ce roman d'anticipation à l'écriture très maîtrisée et à l'intrigue contemporaine (il fait référence aux dérives de la manipulation génétique, aux grandes pandémies et à la responsabilité individuelle de chacun) met le doigt sur les dysfonctionnements de notre société, auxquels nous sommes tous confrontés. Qui aura le dernier mot ? Vivement la suite !