Hôtel Didadoum

Dans un univers joyeusement coloré à la Wes Anderson, Héloïse Solt nous raconte l’histoire d’Arthus, groom de père ou de mère en fils et groom à tout faire, dès qu’il s’agit de se rendre utile. Bref le groom idéal d’un charmant petit hôtel de bord de mer. Sauf que... un événement va tout faire basculer : l’arrivée à l’hôtel d’un paquet quelque peu encombrant. En l’espèce, se trouve Mike, le chat de la tante Clothilde qui vient de décéder. Mike, lui, est tout le contraire d’Arthus ; terrible, voleur, farceur, fainéant, fêtard et malpoli, et en plus, il perd ses poils ! Toujours est-il qu’après avoir semé la zizanie dans l’hôtel et mené la vie dure à notre pauvre groom idéal qui ne sait plus à quel saint se vouer, le voilà qui s’effondre littéralement en larmes dans le grenier de l’hôtel, tout comme Arthus d’ailleurs. Les deux finissent par tomber dans les bras l’un de l’autre. Un gros câlin achèvera de réconcilier tout le monde et l’hôtel Didadoum aura gagné un nouveau groom exemplaire... ou presque.

On retrouve ici le style d’Héloïse Solt (Le roi Dagobert : le dragon gascon avec Christophe Loupy, Little Urban, 2019 ou encore La Choucroute, Little Urban, 2022), formée au dessin d’animation. Pleines de fantaisie, ses illustrations ne manquent pas d’humour et de détails croustillants, comme la page consacrée à la généalogie des grooms, la fête des souris ou encore la plante verte baptisée Miranda, dont il est précisé qu’elle est résidente de l’hôtel depuis 1937 !  L’histoire, quant à elle, ne nous a pas totalement convaincu, mais se lit bien et nous apprend au moins qu’on gagne à s’écouter et qu’on ne peut jamais être tout à fait parfait.