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Date de publication
Age-cible

Je m'appelle Mina et j'adore la nuit

Sélection des rédacteurs
diane Ménard
Roman
à partir de 14 ans
: 9782070639052
7.00
euros

L'avis de Ricochet

« Comment un oiseau, né pour la joie, peut-il rester enfermé dans une cage et chanter ? » (William Blake)

Mina vit seule avec sa mère. Nous ne connaissons pas son âge, nous ne savons pas comment a disparu son père. Mais nous savons qu’elle aime les oiseaux, William Blake, jouer avec les mots. Et qu’elle déteste l’école, surtout depuis « le jour des évaluations » où sa rédaction fantaisiste « Blablibertysnark » a provoqué le courroux de sa professeur. Depuis, Mina suit des cours à la maison, dans un cocon solitaire et enfantin qui la rassure. Personne ne cherche plus à la « déstrangifier ». Soutenue par une mère attentive, elle apprend par le jeu, par la nature, par l’imaginaire ; elle invente de jolies « activités hors-piste » destinées à ouvrir l’esprit à la beauté du monde.
La narratrice Mina n’est pas faible d’esprit, pas handicapée, mais assurément inadaptée à notre monde uniforme. Ce sont d’ailleurs sa sensibilité et sa vive intelligence de ce qui l’entoure qui la rendent telle qu’elle est, à quoi s’ajoute peut-être un traumatisme passé autour du père (elle s’interroge beaucoup sur les enfers, sur le temps qui passe). En tout état de cause, elle est une vraie philosophe en herbe, curieuse de notre place sur terre, capable de poser un problème de façon novatrice et d’élaborer des théories, toujours liées à la nature. Mina se voudrait esprit qui vole dans le ciel, Mina adore le goût de la banane et des spaghettis pomodoro. Ce long journal intime nous la montre dans sa complexité, dans sa créativité aussi : calligrammes, jeux de langage, rédactions à la troisième personne pour apprivoiser les émotions fortes… une artiste sincère et simple. Dans le récit, il ne se passe rien – juste une ouverture finale -, mais le lecteur ressent tout. Uniquement à travers la façon poétique d’écrire et les petits centres d’intérêt de l’héroïne, David Almond réussit à nous faire comprendre qui elle est, fragile et subtile. Il fallait oser, c’est tout à fait réussi puisqu’on oublie très vite l’auteur qui est derrière Mina. Faussement enfantin, ce beau roman s'appréciera à partir de 14/15 ans.

Pour aller plus loin, le lecteur pensera à la petite Angeline des Poissons dans la tête de Louis Sachar, et bien sûr au premier roman jeunesse de David Almond, Skellig, dont Mina était un des personnages secondaires. La boucle est bouclée pour un auteur atypique et autant doué que son personnage !

Présentation par l'éditeur


Mina, 9 ans, vit seule avec sa mère depuis la mort de son père. Le plus souvent réfugiée dans son arbre à l'abri du monde, elle joue avec les mots, invente des histoires, raconte sa vie de tous les jours, le bonheur de regarder la vie d'en haut, parmi les oiseaux, loin du monde d'en bas, où elle a eu si peur. C'est d'amitié et de la liberté que nous parle Mina. Écrire son journal intime lui permettra-t-il de nous confier son secret et d'enfin s'ouvrir au monde ?

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