Je ne suis pas une lumière

Le jeune Ariel a la particularité d’être… phosphorescent. Il soupçonne que c’est la raison pour laquelle son chat Balthazar vient dormir avec lui la nuit. Mais Balthazar affirme que c’est tout simplement par amour pour son petit maître qu’il le rejoint tous les soirs.
Après Je ne suis pas un panda, le jeune et prometteur Ariel Kenig poursuit une série doucement décalée. Des petites règles égrenées au fil des pages bâtissent en quelques traits l’univers de notre narrateur bougon : la lumière qu’il émet est acceptée telle que, tandis que les chats ne savent parler qu’en présence des plus jeunes... L’auteur s’attache comme précédemment à un pan de la psychologie enfantine, dans ce qu’elle peut avoir de douloureux. Pas misanthrope mais manquant chroniquement de confiance en soi, Ariel n’accepte pas son originalité, et ne se sent pas digne d’être aimé. Que ce soit avec son chat ou avec la jolie Clémentine, il esquive toute relation profonde. Jusqu’au jour où, preuve ancrée dans la plus stricte réalité, il apprend que les chats voient la nuit et que Balthazar ne se glisse donc pas dans son lit pour avoir de la lumière. Mais – cruauté et désillusions du monde de l’enfance – le chat disparaît, électrifié avec à propos par la foudre. L’épisode aura cependant suffi à notre héros pour qu’il commence à s’aimer et s’ouvrir aux autres. Les illustrations en noir, blanc et jaune (la lumière) sont en harmonie avec l’histoire ; à la fois amusantes et tristes, elles n’hésitent pas à la commenter avec bonheur. Les adultes sont les grands absents de ce petit roman, pensé et écrit sur mesure pour les enfants à partir de 7 ans.