Jimmy Coates, jeune garçon littéralement créé par les services ultra-secrets britanniques, le NJ7, a 62 % de technologie et 38 % d’humain. Après avoir découvert sa vraie nature, il rejoint l’opposition et s’enfuit en France. Le NJ7 envoie alors à sa poursuite son grand frère technologique, Mitchell. Mais Jimmy aidé de son petit groupe (dont sa mère) lui échappe toujours et parvient même à revenir en Angleterre délivrer les parents d’un de ses amis. Son prochain combat sera contre son père biologique, nouveau Premier Ministre autoritaire.

L’intrigue politique tient la route, plus que généreuse en rebondissements, bagarres (une scène dans une broyeuse d’ordures est assez impressionnante), constantes données nouvelles, retournements qui nous font passer d’une situation désespérée à une victoire temporaire… De l’action avant toute chose, comme dans le premier tome, mais aussi plus de sensibilité chez le héros Jimmy. Il lutte contre sa « déshumanisation » croissante au fil des ans, noue une relation différente avec sa mère qu’il découvre sous ses facettes de femme et d’agent secret, entre en conflit avec son père. Ses difficultés avec Mitchell ne sont, elles, pas vraiment teintées de sentiments : pour Jimmy, la vraie famille est celle du cœur. On a un peu l’impression de lire un thriller de Tom Clancy, si ce n’est que le super-héros a à peine plus de 10 ans. Pas déplaisante et divertissante, la série des Jimmy Coates vise explicitement une cible masculine, reconnue comme moins friande de lecture que les filles vers l’adolescence.

Sophie Pilaire