K/C

La quatrième de couverture le suggère : K. C. est-il le jeune Kurt Cobain avant la gloire ? Une multitude d’indices tend à le confirmer, mais est-ce si important ? Le héros est d’abord un « je » qui écrit au présent, un adolescent qui défoule ses angoisses et ses questions dans la musique, si possible bruyante, enragée, si possible le punk rock qui explose. Il est à la limite de tout : sa famille le malmène mais reste présente, l’école l’insupporte mais ne l’a pas renvoyé, ses vêtements sont basiques mais propres, il n’a pas d’argent mais parvient à acheter une guitare… Cette ambiguïté permanente est la source de sa créativité. Dans des chapitres très courts de la vie quotidienne, nous écoutons son vocabulaire relâché – volontairement ? –, ses envies d’alcool, de sexe, et… sa sensibilité à fleur de peau qui le protège encore des excès. Un roman de cent pages à peine, qui sait capter l’essence de l’adolescence.