La Mer des monstres

Les dieux grecs n’ont pas disparu, ils se sont adaptés, camouflés à notre civilisation occidentale du XXIème siècle. Percy (Persée) Jackson, fils de Poséidon et d’une humaine, pensait passer un second été à la colonie qui regroupe tous les demi-dieux de son espèce. Mais cette année, l’arbre qui protège l’enceinte du camp (une jeune fille transformée) se meurt, empoisonné par une créature du Titan Chronos. Percy, accompagné de son demi-frère le Cyclope Tyson, de son amie Annabeth et de la virulente Clarisse, se met à la recherche de la Toison d’Or pour redonner vie à l’arbre. Il va leur falloir traverser la Mer des monstres…

Rick Riordan continue à s’amuser avec la mythologie grecque, invitant cette fois ses personnages à une Odyssée bis : le Cyclope, les Sirènes, Circé… Percy refait, plus ou moins dans le désordre, le trajet d’Ulysse, tombant dans les mêmes pièges et utilisant des ruses similaires. Les « monstres » et personnages rencontrés sont actualisés avec malice (la belle Mademoiselle C.C. (Circé) tient ainsi un centre de remise en forme de luxe). Percy se fait encore nouveau Jason, recherchant la magique Toison pour un bénéfice cette fois communautaire. La façon dont il l’acquiert, avec le satyre Grover en robe de mariée, est un petit régal comique… Entre deux rebondissements, le narrateur omniscient se fait l’écho des interrogations torturées du jeune homme quant à ses relations avec son illustre père ; fils d’un des trois grands dieux, menacé par une prophétie, Percy n’est pas un héros comme les autres. Si l’action et l’humour sont plus souvent au cœur de ce roman que la psychologie, les personnages ne sont donc pas sans âme : ce mélange bien dosé fait adhérer le lecteur de la première à la dernière page (qui promet habilement un troisième tome mouvementé).