La soupe du cœur

Jordan vient de déménager à Pondstead, une petite ville en dehors de Londres. Il tente de retrouver une vie normale, après avoir survécu à un cancer, une année auparavant. Un jour, embarrassé de manger devant ses camarades une soupe que sa maman surprotectrice lui a préparée, il donne discrètement son thermos à Harry, un sans-abri du parc. Ce petit geste fera effet boule de neige et changera la vie du garçon et de sa nouvelle ville, dans un élan de solidarité. Le récit principal est entrecoupé d’extraits du « Journal de l’Hôpital » de Jordan, rédigé une année plus tôt. On y fait la connaissance de Rio, une amie et camarade de maladie qui, on le comprend petit à petit, lui a inspiré ce désir d’accomplir de bonnes actions. 

L’entraide et la solidarité ne sont pas des sujets faciles à traiter. Mais Ben Davis réussit l’exercice avec brio. Il parvient à aborder ces thématiques sans paraître naïf ou moralisateur. Les différents protagonistes réagissent tous à leur propre manière à la générosité de Jordan. Certains sont inspirés, d’autres méfiants, quelques-uns essaient d’en profiter. Car en fin de compte, le cœur de l’histoire se trouve dans ses personnages et leur évolution.