L'anniversaire à l'envers

Clarisse a invité des amis chez elle pour son anniversaire. La fête s’annonce bien morose, comme « à l’envers », puisque sa grande cousine Priscilla, promue animatrice, a concocté une après-midi minuté à la baguette et destiné uniquement à des filles. Les enfants essayent d’abord de rester gentils avec Priscilla. Mais au fur et à mesure que les activités s’enchaînent, le ton monte et Clarisse craque. La cousine court voir le père de Clarisse afin de se plaindre, et une saine explication remet les choses dans l’ordre… Pour un anniversaire « à l’endroit » !
Petit roman du quotidien, L’anniversaire à l’envers affirme en vrac le droit à l’enfance de s’exprimer et d’être responsable de ses actes, une égalité garçons-filles dans les deux sens (un garçon peut être sensible et une fille aimer les hélicoptères), la primauté du dialogue sur la colère. La vision enfantine et le ton vif sont bien rendus, mais un détail d’importance m’a interpellée : c’est un ami (fille ou garçon ?) qui raconte l’histoire, et non Clarisse comme on aurait pu s’y attendre. Le parti pris de l’observateur dégagé de toute implication se tient, mais j’ai trouvé qu’on y perdait finalement en force émotionnelle. Les illustrations amusantes accompagnent, sans réhausser toutefois le texte.