Le Droit d’aimer : combattre l’homophobie

Simon rencontre Achille, qui vit à l’aise avec son homosexualité. Simon se laisse peu à peu aller à un amour qu’il sent difficile à vivre d’un point de vue social. Après un incident somme toute mineure (Simon s’enfuit de chez Achille), les deux amants se retrouvent.

Le récit – bien écrit, réaliste – n’est pas très intéressant du point de vue de l’intrigue. Les deux témoignages qui suivent (une femme de 43 ans, un homme de 26 ans) montrent des gens dans l’action, qui n’en sont plus à la découverte et l’acceptation de leur différence. Cette écriture plus authentique plaira certainement mieux au lecteur. Suivent des documents divers : définitions, historique, lois, recherche des causes de l’homophobie… mis à jour et très bien faits.

La collection J’Accuse de Syros, si je ne remets évidemment pas en cause ses objectifs citoyens, m’a toujours un peu rebutée par son aspect austère et le caractère assez conventionnel de ses récits : j’ai du mal à croire que des adolescents iront d’eux-mêmes chercher ces petits livres noirs aux titres graves. Mais la partie documentaire (la moitié de l’ouvrage tout de même) rachète tout dans Le Droit d’aimer et il est salutaire pour tout prescripteur – puisqu’il faudra sûrement en passer par là - de proposer cet ouvrage.