Le Jour où j’ai cherché mon père

Hanna, 12 ans, vit en Allemagne avec sa mère. Elle n’a jamais connu son père, d’origine turque. Un jour, elle tombe sur une vieille enveloppe avec une adresse en Turquie. Poussée par sa meilleure amie Merle, comprise par Peter aux parents divorcés et aidée par une camarade turque, Songül, Hanna va remonter la trace de son père. Il est en fait journaliste pour un journal turc en Allemagne. Les retrouvailles sont émouvantes et joyeuses.

Un petit roman sur un sujet grave traité avec une certaine légèreté, mais surtout une trop forte invraisemblance. Hanna, qui en douze ans, n’a jamais parlé de son père avec sa mère, trouve un beau matin sans aucune difficulté un indice qui la mène, comme par miracle, quasi-directement à son père. Et bien sûr, celui-ci identifie sa fille au milieu d’autres et l’adopte instantanément. La psychologie d’Hanna n’est pas forcément exploitée comme elle aurait pu l’être pour un sujet si complexe (« la rencontre d’une vie », comme l’annonce la quatrième de couverture). Pour un jeune lecteur français, l’histoire vaut surtout pour son aspect sociologique : on apprend beaucoup sur l’Allemagne et le phénomène de l’immigration turque dans Le Jour où j’ai cherché mon père. Le lira-t-on seulement pour cela ? C’est possible, mais restrictif.