Le journal intime de Georgia Nicolson (T. 7). Retour à la case égouttoir de l’amour

Georgia est sur des charbons ardents : Massimo, le Transalpin crousti-fondant, doit lui dire dans une semaine s’il veut bien être son petit ami officiel. Las, la réponse est non. Georgia déprime, s’égare avec Dave la Marrade, se fâche avec sa copine Jas. Et quand Massimo se déclare finalement disponible, Robbie alias Super-Canon refait surface !

Déjà le tome sept des aventures de Georgia, adolescente de plus en plus délurée au vocabulaire quasi idiomatique, et Louise Rennison tient (tant bien que mal) la distance. Entre deux déboires sentimentaux compliqués, certains tomes faisaient intervenir en guise de dérivatif bienvenu la famille de Georgia ; ce n’est pas le cas de celui-ci. Si le ton est toujours aussi farfelu, drôle, l’histoire tourne en rond. Ceci dit, n’est-ce pas le propre des histoires de cœur modernes que d’abondamment tergiverser sur un mot, un geste ? Jeune fille de l’an 2000, tout est permis à Georgia (ce ne sont pas son Vati et sa Mutti qui la brident), et évidemment, elle ne parvient pas à choisir. Sous des dehors loufoques, la série de Louise Rennison est donc toujours aussi fine et réaliste… On suit heure par heure les humeurs en dents de scie de l’héroïne narratrice, on décrypte ses expressions « sehr sehr poilantes » (pas évident au début ; j’ai personnellement adoré les variations de « la cerise sur le gâteau » : le cassis sur le pain d’épice, la mirabelle sur le mille-feuille…), et le plaisir vient inévitablement. Bravo à la traductrice Catherine Gibert qui a du passer quelques heures sur ce texte. Et la question se pose maintenant : que va bien pouvoir inventer l’auteur dans le tome 8 ?