Le marteau de Thor

Scandinavie, 850. Une expédition viking sur l’Ile Verte (l’actuelle Irlande) tourne mal, et le chef Bjorn le Brave est porté disparu. Son fils Kern étant trop jeune pour lui succéder, le régent Egill prend le pouvoir. Kern comprend peu à peu qu’il n’a pas l’intention de le lui rendre. Il découvre aussi que son père n’est peut-être pas mort…
Le Marteau de Thor est d’abord un roman de type policier accompli, multipliant les rebondissements dans l’enquête minutieuse menée par le jeune héros Kern, entretenant un mystère subtil jusque dans les dernières pages, où l’auteur se permet encore une pirouette réjouissante. C’est aussi un roman historique d’excellente facture, qui introduit des éléments de la vie quotidienne des Vikings de façon naturelle, au gré des différentes scènes et actions. Le tout est lié avec une grande maîtrise, pour un résultat qui emporte le lecteur. Avec de courts chapitres qui alternent les actions des différents protagonistes, l’intrigue est très dense en informations. Elle se resserre dans le cadre spatial restreint du village, pour mieux augmenter une tension déjà forte. Malgré ce huis-clos, et de par la nature même de ce qui est raconté, le lecteur conserve une sensation d’aventures, comme s’il partageait les voyages sur les langskips (drakkars) des Vikings. L’auteur bénéficie évidemment du potentiel toujours fascinant de ces grands navigateurs, mais son sens du suspense et de la construction n’en restent pas moins remarquables. A lire dès 13 ans, sans limite d’âge.