Le mystère de Hawa'a

Anmar, le jeune héros, fils et petit-fils de savonnier habite la ville basse d’Hawa’a. Ville des Marchands, cette ville basse est dominée de toute sa hauteur par la Citadelle des Musiciens. Entre les deux, aucun lien, deux clans, deux classes s’ignorent dans une peur réciproque. Un jour, par une fenêtre, passe la chevelure rouge d’une fillette. Retrouver cette apparition est alors l’idée fixe d’Anmar. Comment y parvenir et déjouer la surveillance totale des pigeons qui protègent, enferment la Citadelle ? Anmar confie au vent son image à travers une multitude de bulles de savon. Tout le monde parmi les marchands, sa famille, cousines, grand-mère, craint la témérité d’Anmar. Tout le monde parmi les musiciens se défend de l’image d’Anmar qui pour une première fois a franchi la Citadelle. Les pigeons effectuent leur tâche protectrice jusqu’au moment où ils se laissent convaincre par la sincérité et la pureté de son désir. C’est ainsi que sur un arc-en-ciel, Anmar rejoint « Nour », « lumière » en arabe, la fille aux cheveux flamboyants.

Une belle histoire, de belles illustrations dans des teintes chaudes ocre et bleu pour nous transporter dans un Orient rêvé, supposé être Alep selon le mot des auteurs. Les thèmes de la différence des conditions, les rigidités de la tradition dénoncées disparaissent par enchantement. Les personnages sont attachants et le stratagème trouvé assez poétique mais l’aspect trop lisse de cet album ne le rend pas pleinement convaincant.