Pas de doute dès la première case pleine page qui campe notre personnage de pied en cap. C’est bien d’un pirate qu’il s’agit : barbe rousse et fournie, dents aiguisées, bandeau sur l’œil droit, drapeau à la tête de mort dans la main droite.. Un pirate terrible qui, au mieux, coule les navires et qui ne fait guère de sentiments avec les autres pirates. Pourtant un jour, notre pirate terrible retrouve son vieux père qu’il pensait en retraite. Pas bien joli l’ancêtre mais toujours vaillant ! Le père et le fils partent ensemble chasser le trésor mais très vite surgissent des conflits de générations et les relations tournent à l’orage. Pourtant, au bout du voyage attend un véritable trésor, plus précieux que tous les ors du monde, un trésor avec un joli tricot marin …

Cette histoire de pirates terribles et drôles à la fois est pleine de vie, d’humour et de couleurs. L’on y parle aussi de la difficulté que l’on a parfois à vivre avec ceux que l’on aime, à les accepter tels qu’ils sont, à les comprendre. Un vrai plaisir !

On peut lire aussi dans la même collection et du même auteur : Le Fils du pirate.

La collection La Bande des petits, dirigée par Frédéric Houssin et Cédric Ramadier, est la première collection de bande dessinée qui s’adresse aux tout-petits, à partir de 3 ans. Pour une lecture plus commodes, les livres ont un format à l’italienne (24 x 17,5 cm) qui permet aux enfants de mieux balayer les planches. Peu de cases par planche alternent avec de grands dessins pleine page qui permettent aussi aux lecteurs de faire une pause, de s’attarder sur tel ou tel détail de l’histoire. Le lettrage est lisible et rond. Tous les titres de cette excellente collection sont à conseiller et à proposer aux bédéphiles en herbe.

Boucle d’or et les sept ours nains et La Faim des sept ours nains, d’Emile Bravo

Un chouette camping-car, de Muzo

Poulpe à tout faire, de Marianne Boilève et Clément Oubrerie

Ramdam sur le macadam, de Christian Aubrun

Niac, Niac !, de Lionel Le Néouanic

Boule de poils et mon canard, de Marc Boutavant

L’ours voleur de merguez, d’Alain Crozon