Le petit bossu

Petit bossu, chanteur de rue et joueur de tambourin, s’installa un jour sur le pas de porte du tailleur de Kashgar qui fut si émerveillé par le talent de ce saltimbanque qu’il l’invita à dîner le soir même chez lui. Le tailleur ne savait pas encore dans quelle histoire il s’embarquait. Durant cette nuit, tout allait s’enchaîner très vite et entraîner la chute de quiconque allait croiser le petit bossu.
A la table du tailleur, le bossu allait bientôt s’étrangler avec une arête de poisson au grand damne de son hôte et de sa femme. Bien embêtés de la situation qui désignait sa femme et lui-même comme les coupables idéals d’un assassinat, le tailleur se débarrassa de la dépouille du bossu chez le médecin juif, omettant au passage de préciser qu’il était mort. Quiproquos et situations rocambolesques s’ensuivent donc. Si le tailleur pensa avoir tué le bossu, le médecin fut à son tour persuadé de l’avoir tué après l’avoir malencontreusement fait chuter dans l’escalier. « On va me traiter d’assassin ». Et le corps du bossu de se retrouver hisser de la maison du médecin jusque dans la cheminée du voisin, un marchand musulman qui roua de coup celui qu’il prit pour un voleur. Mort une troisième fois, le bossu fut transporté jusque devant la boutique d’un marchand chrétien.
Inutile de vous préciser que la fin est digne des contes des Mille et une nuits avec son lot de rebondissements. Et qui pourrait véritablement être reconnu comme l’assassin de ce petit troubadour ? Et, notre petit bossu est-il vraiment mort ? Une histoire pleine de rebondissements, de d’enchaînements farfelus où la vérité est un peu malmenée avant d’éclater au grand jour sous la menace du bourreau…
Conte des mille et une nuits, l’histoire du Petit Bossu transportera les jeunes lecteurs dans l’ambiance de l’Orient à travers les rues de la ville de Kashgar. Issu de l’un des répertoires traditionnels les plus riches, « Le Petit Bossu » permet toutefois de faire découvrir aux enfants un conte qui n’est pas directement rattaché à Shéhérazade, personnage de princesse auquel on rattache très souvent de manière restrictive les contes des Mille et une nuits.